la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
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Que pensez-vous de la loi sur la réforme des universités (ou LRU) ?
la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
A l'heure où fleurissent les blocages de facs de la part de minorités non-représentatives d'étudiants dans toute la France contre cette réforme, qui est pourtant nécessaire à l'université française, que pensez-vous de cette loi ?
Non représentatives les minorités car les personnes qui organisent ces mouvements, dans la plupart des cas, n'ont aucun statut ni aucune légitimité à s'exprimer au nom de la majorité étudiante. Alors ils peuvent organiser des votes à main levée, ces votes, quel que soit le résultat sortant, ne représentant que l'avis d'une assemblée générale et non de la majorité étudiante.
Je ne m'y focaliserai pas, aussi ma question concernera moins les blocages universitaires que le contenu de la réforme elle-même et votre ressenti.
Rappelons qu'elle prévaut de donner plus de pouvoir aux universités localement, et qu'elle prévoit, entre autres, une entrée plus importante de capitaux d'entreprises au sein de nos universités, le tout en dotation globale par UFR et non spécifique, afin d'augmenter la qualité de la recherche universitaire.
Non représentatives les minorités car les personnes qui organisent ces mouvements, dans la plupart des cas, n'ont aucun statut ni aucune légitimité à s'exprimer au nom de la majorité étudiante. Alors ils peuvent organiser des votes à main levée, ces votes, quel que soit le résultat sortant, ne représentant que l'avis d'une assemblée générale et non de la majorité étudiante.
Je ne m'y focaliserai pas, aussi ma question concernera moins les blocages universitaires que le contenu de la réforme elle-même et votre ressenti.
Rappelons qu'elle prévaut de donner plus de pouvoir aux universités localement, et qu'elle prévoit, entre autres, une entrée plus importante de capitaux d'entreprises au sein de nos universités, le tout en dotation globale par UFR et non spécifique, afin d'augmenter la qualité de la recherche universitaire.
Gilles- Nombre de messages : 33
Localisation : Vanves
Section : Vanves
Date d'inscription : 15/11/2007
Re: la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
Pour moi, le problème le plus important de l'Université reste la question des débouchés.
Il est nécesaire que l'Université s'adapte au monde professionnel.
> Ainsi, une des solutions envisagées pour lier l'Université, la Recherche et le monde professionnel reste la création de grands pôles de compétitivité, qui réunissent et lient ces trois composantes.
> Concernant les débouchés, une solution qui m'est venu à l'esprit serait de publier la liste des secteurs qui manquent de monde (donc fort taux d'emploi), et de ceux qui ont trop de monde (donc faible taux d'emploi), aux étudiants qui doivent faire un choix d'orientation : les lycéens et ceux qui finissent leur Licence (/qui doivent choisir un Master).
Qu'en pensez vous ?
Il est nécesaire que l'Université s'adapte au monde professionnel.
> Ainsi, une des solutions envisagées pour lier l'Université, la Recherche et le monde professionnel reste la création de grands pôles de compétitivité, qui réunissent et lient ces trois composantes.
> Concernant les débouchés, une solution qui m'est venu à l'esprit serait de publier la liste des secteurs qui manquent de monde (donc fort taux d'emploi), et de ceux qui ont trop de monde (donc faible taux d'emploi), aux étudiants qui doivent faire un choix d'orientation : les lycéens et ceux qui finissent leur Licence (/qui doivent choisir un Master).
Qu'en pensez vous ?
Raphael Gourevitch- Nombre de messages : 3
Age : 34
Localisation : BC
Section : BC
Date d'inscription : 16/11/2007
Re: la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
Pour moi cette loi est une bonne chose.
Pourquoi ?
Déjà, contrairement à ce que disent les manifestants, elle ne remplace pas le financement de l'université mais elle lui apporte la possibilité de créer des fondations avec des entreprises dans les secteurs suivants :
- scientifique,
- culture,
- "professionnalisants" (licences pro ? Je n'ai pas compris la loi sur ce point).
Ca ne concerne pas les secteurs littéraires, ni philosophique, ni histoire-géo, ni le secteur de la santé...
Ensuite, l'argument selon lequel un président d'entreprise deviendrait président de l'université est complétement aberrant. Il y aura éventuellement plus de représentants du monde extérieur dans le Conseil d'Administration, ça oui. Mais jamais le cas qu'ils dénoncent ne se produira.
Je poursuis sur le financement des filières. C'est connu, les universités ont très peu de moyen. Le fait d'avoir des "fondations" (ou UFR, ou je ne sais quoi) financées en partie grâce aux entreprises permet :
- de financer du matériel (ordinateurs, matériel scientifique ou artistique, des déplacements à l'étranger...),
- de financer des intervenants venant du monde professionnel (à plusieurs centaines d'euros la séance, ça fait cher payé surtout lorsque des étudiants discutent au fond de la salle),
- d'adapter la formation en adéquation avec les besoins du marché.
C'est pour moi l'argument le plus important !
Combien de formations ne débouchent sur rien ? Combien d'étudiants font 5 années d'études avant de finir au McDo où aucun diplôme n'est requis ? Combien de temps, d'efforts et d'argent perdu pour un diplôme qui débouche sur le chômage ?
Alors oui, il faut former le personnel de l'Education en amont : conseillers d'orientation, enseignants etc. Mais il faut également avoir le courage :
- d'une part d'étudier les résultats de tous les diplômes sur le nombre d'étudiants embauchés 6 mois après et si leur poste est en accord avec leur formation,
- d'autre part d'arrêter ces formations qui ne débouchent à strictement rien,
- de sauvegarder les diplômes que j'aurai tendance à qualifier de "spirituels" : philosophie, théologie etc. car ils permettent néanmoins d'avoir une réflexion personnelle et peuvent éventuellement déboucher sur des postes même s'ils sont restreints,
- enfin d'adapter les diplômes existants pour qu'ils répondent le mieux au marché.
Gueuler sous prétexte que l'entreprise c'est le mal, empêcher les 90/95% d'étudiants qui n'ont pas voté lors de l'AG d'aller étudier, vandaliser les locaux, c'est ça que je condamne car c'est innacceptable que, sous prétexte de démocratie, des gens se comportent comme des milices tyraniques.
Pourquoi ?
Déjà, contrairement à ce que disent les manifestants, elle ne remplace pas le financement de l'université mais elle lui apporte la possibilité de créer des fondations avec des entreprises dans les secteurs suivants :
- scientifique,
- culture,
- "professionnalisants" (licences pro ? Je n'ai pas compris la loi sur ce point).
Ca ne concerne pas les secteurs littéraires, ni philosophique, ni histoire-géo, ni le secteur de la santé...
Ensuite, l'argument selon lequel un président d'entreprise deviendrait président de l'université est complétement aberrant. Il y aura éventuellement plus de représentants du monde extérieur dans le Conseil d'Administration, ça oui. Mais jamais le cas qu'ils dénoncent ne se produira.
Je poursuis sur le financement des filières. C'est connu, les universités ont très peu de moyen. Le fait d'avoir des "fondations" (ou UFR, ou je ne sais quoi) financées en partie grâce aux entreprises permet :
- de financer du matériel (ordinateurs, matériel scientifique ou artistique, des déplacements à l'étranger...),
- de financer des intervenants venant du monde professionnel (à plusieurs centaines d'euros la séance, ça fait cher payé surtout lorsque des étudiants discutent au fond de la salle),
- d'adapter la formation en adéquation avec les besoins du marché.
C'est pour moi l'argument le plus important !
Combien de formations ne débouchent sur rien ? Combien d'étudiants font 5 années d'études avant de finir au McDo où aucun diplôme n'est requis ? Combien de temps, d'efforts et d'argent perdu pour un diplôme qui débouche sur le chômage ?
Alors oui, il faut former le personnel de l'Education en amont : conseillers d'orientation, enseignants etc. Mais il faut également avoir le courage :
- d'une part d'étudier les résultats de tous les diplômes sur le nombre d'étudiants embauchés 6 mois après et si leur poste est en accord avec leur formation,
- d'autre part d'arrêter ces formations qui ne débouchent à strictement rien,
- de sauvegarder les diplômes que j'aurai tendance à qualifier de "spirituels" : philosophie, théologie etc. car ils permettent néanmoins d'avoir une réflexion personnelle et peuvent éventuellement déboucher sur des postes même s'ils sont restreints,
- enfin d'adapter les diplômes existants pour qu'ils répondent le mieux au marché.
Gueuler sous prétexte que l'entreprise c'est le mal, empêcher les 90/95% d'étudiants qui n'ont pas voté lors de l'AG d'aller étudier, vandaliser les locaux, c'est ça que je condamne car c'est innacceptable que, sous prétexte de démocratie, des gens se comportent comme des milices tyraniques.
Christophe B.- Nombre de messages : 7
Localisation : Hauts-de-Seine
Section : Courbevoie
Date d'inscription : 16/11/2007
Re: la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
Pour te compléter christophe, rappelons également une réalité qui ne peut pas nous laisser indifférent : la formation des étudiants, c'est toute la société qui la paie, par les impôts.
Alors je remets pas une seconde en cause ces principes, mais c'est notre argent qui finance l'université, donc on ne peut pas rester indifférent, et que par conséquent, une amélioration des moyens globaux et une réduction des formations qui ne débouchent sur rien, ça va dans le bon sens.
Un ancien étudiant qui travaille dans un secteur pour lequel il n'a pas suivi de cours, non seulement c'est une défaite pour lui mais également pour la société.
Il faudrait donc, en plus, mettre des numerus closus dans ces dites formations. Actuellement difficilement envisageable, mais il le faudrait. Les études ne doivent pas servir, contrairement à ce que certains disent, principalement à développer une culture G et un esprit critique (bien que bien sûr, il ne faut pas le délaisser); les études doivent principalement servir en formation initiale d'une future profession qualifiée, expression à prendre au pied de la lettre.
C'est à ce prix là que la france aura une université performante et accessible à tous.
Alors je remets pas une seconde en cause ces principes, mais c'est notre argent qui finance l'université, donc on ne peut pas rester indifférent, et que par conséquent, une amélioration des moyens globaux et une réduction des formations qui ne débouchent sur rien, ça va dans le bon sens.
Un ancien étudiant qui travaille dans un secteur pour lequel il n'a pas suivi de cours, non seulement c'est une défaite pour lui mais également pour la société.
Il faudrait donc, en plus, mettre des numerus closus dans ces dites formations. Actuellement difficilement envisageable, mais il le faudrait. Les études ne doivent pas servir, contrairement à ce que certains disent, principalement à développer une culture G et un esprit critique (bien que bien sûr, il ne faut pas le délaisser); les études doivent principalement servir en formation initiale d'une future profession qualifiée, expression à prendre au pied de la lettre.
C'est à ce prix là que la france aura une université performante et accessible à tous.
Gilles- Nombre de messages : 33
Localisation : Vanves
Section : Vanves
Date d'inscription : 15/11/2007
Re: la loi pécresse à propos de la réforme sur les universités
Ce que je connais du sujet ne va guère au delà des deux petites remarques suivantes :
1. Il existe déjà un moyen de financement privé des formations technologiques ou professionnelles : la taxe d'apprentissage.
J'ai effectué un Master 2 à l'Université dans lequel une partie des étudiants avaient pour tâche de démarcher les entreprises pour obtenir cette taxe professionnelle. Cela marchait bien, puisque les étudiants du master disposait (en partie grâce à ce financement) d'un matériel informatique relativement satisfaisant.
2. Un loi oblige les formations professionnalisantes à tenir des statistiques sur le devenir de leurs dîplomés, à des fins d'évaluation et d'information des étudiants.
J'ai malheureusement oublié de quel article de quelle loi il s'agit. J'ai simplement le souvenir qu'il s'agit d'une loi tout sauf récente.
Force est de constater que cette loi n'est pas respectée, contribuant à la très mauvaise information des bacheliers (et des autres) sur les débouchés des filières au moment où ils réalisent des choix importants pour leur avenir.
1. Il existe déjà un moyen de financement privé des formations technologiques ou professionnelles : la taxe d'apprentissage.
J'ai effectué un Master 2 à l'Université dans lequel une partie des étudiants avaient pour tâche de démarcher les entreprises pour obtenir cette taxe professionnelle. Cela marchait bien, puisque les étudiants du master disposait (en partie grâce à ce financement) d'un matériel informatique relativement satisfaisant.
2. Un loi oblige les formations professionnalisantes à tenir des statistiques sur le devenir de leurs dîplomés, à des fins d'évaluation et d'information des étudiants.
J'ai malheureusement oublié de quel article de quelle loi il s'agit. J'ai simplement le souvenir qu'il s'agit d'une loi tout sauf récente.
Force est de constater que cette loi n'est pas respectée, contribuant à la très mauvaise information des bacheliers (et des autres) sur les débouchés des filières au moment où ils réalisent des choix importants pour leur avenir.
Baptiste- Nombre de messages : 1
Localisation : Chaville
Section : néant
Date d'inscription : 18/11/2007
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